21 décembre 2011 3 21 /12 /décembre /2011 18:42

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Article publié dans le Parisien du 20 décembre 2012

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Un profond désaccord oppose la municipalité de Louveciennes et la préfecture à propos de l’aménagement de l’ancien site industriel Bull. Alors que l’enquête sur les projets d’urbanisation de la commune s’est achevée le 9 décembre, la préfecture a d’ores et déjà émis un avis défavorable. Les élus, qui envisageaient de réaliser un pôle dédié à la bureautique sur la plaine de Villevert, sont invités à revoir leur copie. Les autorités préconisent la construction de logements sur la friche située aux portes de Paris, à proximité de grandes voies routières, à savoir la N186 et la A 13.

 

André Vanhollebeke (UMP), le maire de la localité, ne se laisse pas impressionner. « Il est exclu de construire 1500 logements sur le site », prévient-il. L’élu est prêt à engager un bras de fer avec l’Etat. « Louveciennes compte 7400 habitants, rappelle le maire. L’idée de la préfecture apporterait 3000, voire 4000 habitants en plus. La commune est incapable d’absorber cette arrivée massive. »

 

Il redoute aussi des difficultés de circulation et un engorgement du quartier de la gare, d’autant qu’une grande majorité de la population vient en voiture à la gare et utilise les transports en commun pour des raisons professionnelles dans le but d’aller à Paris ou à La Défense.

 

L’opposition socialiste est sur la même ligne. Pascal Leprêtre est contre une construction massive de logements sur le site de Villevert. « Une telle solution obligerait à implanter des équipements indispensables à la vie d’un quartier périphérique éloigné du centre, fait-il remarquer. Il faudra donc construire des écoles, ouvrir des crèches et des services de proximité. » « L’Etat donne des ordres, mais ne donne pas d’argent pour les équipements », ajoute André Vanhollebeke.

 

Le projet d’aménagement des 22 ha de la plaine de Villevert, envisagé par la municipalité, comprend trois volets : des activités tertiaires, des commerces et 150 logements. Cette perspective ne convient pas à la préfecture ni au département qui font part de leur opposition.
« C’est la dernière opportunité foncière à l’ouest de Paris où il est possible de construire », souligne Philippe Court, le sous-préfet de Saint-Germain-en-Laye. Selon lui, les choix de la mairie ne sont pas pertinents. « Les bureaux ne se  vendent pas et le centre Parly 2 est à moins d’un kilomètre de la plaine, précise-t-il. Il n’est par ailleurs inscrit nulle part que l’Etat veut construire 1500 logements. »

 

Au début de l’année prochaine, André Vanhollebeke prendra connaissance des conclusions du commissaire-enquêteur. Il prévoit également de rencontrer Alain Schmitz (UMP), le président du conseil général, afin de défendre sa position et ses choix.

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